Un tabouret.
Il y avait cette forêt, tout près de nulle part. Il y avait cet arbre, tout près d'un autre arbre.
Il y avait cette tristesse, trop près de l'allégresse.
Tandis que ses racines s'éparpillent dans les profondeurs, cherchant la chaleur,
cherchant l'éclosion, l'assurance de jours meilleurs,
tandis que ses branches se surpassent à toucher l'intouchable,
tandis que sa sève se répand, son âme se surprend à désirer l'indésirable.
Une hirondelle ne fait pas le printemps, mais elle apporte tellement d'espoir,
prenant sous son aile nos tourments,
elle fait tourner nos soleils pour aligner nos penchants.
L'arbre s'émerveille, tant de lumière, tant de couleurs,
il aimerait toucher ses ailes, effleurer ses plumes,
et dans l'irréparable exprimer son chagrin face au temps qui recule.
Mais l'oiseau déjà se perd, loin des cieux, loin des pleurs, c'est l'automne qui s'éveille,
tandis que dans le cœur de l'arbre déjà l'hiver engrène son règne.
Il y a sans doute de plus joyeux contes, où l'hirondelle jamais ne repart, jamais ne l'oublie.
Mais les contes sont des rêves, et les rêves ne font pas marcher les arbres.